Cette semaine, il est question de cartes…
En effet, nous suivons le 24e entre Sapigneul et Berry-au-Bac, mais alors, à quoi est-ce que cela ressemblait, à l’époque ? Regardons plutôt sur une carte pour avoir la réponse, avec ici, en rouge, la ligne de front.

Si vous l’observez bien, vous devriez retrouver des noms qui vous parlent ! Tout au Sud : Cormicy, où nos personnages français se reposent loin de la ligne. Et le hameau au Nord-Est du village : Sapigneul, situé directement sur le front, et où Antoine s’est récemment retrouvé pris au piège de tirs de mitrailleuses, sans en connaître la provenance. En réalité, il a été « arrosé » par les défenses situées sur les côtes alentours (comme la côte 108) où guidées par des jumelles, des mitrailleuses peuvent ouvrir le feu, sans grande précision, mais avec suffisamment de projectiles pour créer une pluie mortelle. Dans les jours qui ont précédé, ce qu’Antoine ignore, c’est que sur le canal que l’on voit bien sur la carte, des péniches abandonnées devant Sapigneul ont été détruites par le génie français pour dégager la vue. Mais en dégageant la vue, ils ont aussi dégagé celles des défenses allemandes… Nous retrouvons aussi Berry-au-Bac, et tout au Nord-Est de la carte, Guignicourt, où l’hôpital de campagne où Eugen est soigné est installé, et où la nuit, on peut entendre des convois ferroviaires et routiers circuler, comme l’ont constaté les patrouilleurs.
C’est dans ce minuscule secteur que s’affrontent nos personnages. Un carré d’une poignée de kilomètres de côté. Et à peine plus au Sud, des lieux comme Hermonville, où se reposent les unités françaises et où de nombreuses unités administratives et de commandement sont installées, ou encore, le long du canal, Loivre, aux mains des Allemands. Tout cela en bordure du secteur de Reims, où Jeanne s’occupe des civils, et où se trouve Muizon, l’aérodrome d’Émilien où lui et son avion attendent leur prochaine mission.
Voilà pour éclaircir un peu les choses !